Les marabouts se familiarisent avec les instruments juridiques de protection

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Dans le cadre de ses activités, l’Association Tchadienne pour la Défense et la Promotion des Droits de l’Homme (ATPDH) a organisé du 31 août au 1er septembre 2021, une formation à l’attention des maîtres des écoles coraniques de N’Djamena des provinces. Cette formation consiste à donner des notions sur les droits  de l’homme en général et les droits de l’enfant en particulier.

LL’ATPDH forme ses observateursa présidente de l’ATPDH, Madame Agnès Ildjima Lokiam, a procédé à l’ouverture de cette formation. Dans son mot de bienvenue, elle a invité les participants à échanger leurs expériences. Car dit-elle, le Tchad a ratifié plusieurs conventions parmi lesquelles la Convention relative aux droits de l’enfant que nous devons tous mettre en application  afin que cette catégorie dite vulnérable soit protégée. Elle a encouragé les marabouts à doubler d’efforts pour que ces enfants soient protégés conformément à la loi.

Après le mot de bienvenue de la présidente de l’ATPDH, les participants ont abordé le premier thème intitulé : « la protection légale des enfants au Tchad face à la maltraitance, à la mendicité, à la torture et à la traite ».

Ce thème a fait l’objet de débat entre les participants qui trouvent que certains textes ne sont pas conformes à nos coutumes. Mais l’intervenant a pu recadrer le débat et expliquer comment on peut adapter les lois à nos réalités.

Le deuxième thème : « quelles approches des marabouts afin d’encourager/faciliter l’alphabétisation des enfants dans les écoles coraniques ? ». Les maîtres des écoles coraniques enseignent aux enfants le Saint Coran, pas autre discipline. L’ATPDH conseille aux marabouts d’introduire certaines disciplines telles que la menuiserie, le français, les mathématiques ou l’anglais afin que l’enfant à la fin de sa formation puisse se prendre en charge. En dépit de ces bons conseils, les maîtres des écoles coraniques déplorent le manque de moyen. Car ils ne peuvent pas payer les enseignants. Toutefois, l’ATPDH leur conseille de s’organiser pour que les parents puissent payer les frais de scolarité des enfants.

Ensuite les participants ont abordé le dernier thème intitulé : « atteintes/Violations/Abus des droits de l’Enfant au regard des textes en vigueur ».

L’intervenant a défini d’abord les mots atteintes, violations abus qui constituent des violations des droits humains. Encadrer un enfant, est une chose noble mais l’enseignant doit le faire dans le respect de ses droits. En effet, l’intégrité physique de l’enfant doit être protégée.

Tous ces thèmes ont été suivis d’exercices et de débats. A la fin de la formation, une attestation de participation a été décernée à chaque participant. Vingt quatre marabouts venus de N’Djamena et des provinces ont pris part à cette formation.

Mahamat Saleh Ngardoum

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