Editorial : Peut-on encore parler de l’Etat de droit ?

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L e Tchad à l’instar des autres Etats du monde a pris des mesures pour sauvegarder et protéger l’environnement. Il est normal que tout Etat soucieux du bien-être des générations futures prenne à bras-le corps la question de l’environnement. Il n’y a point d’avenir sans la protection de l’écosystème. Le sol tchadien recèle d’immense trésor. La question de l’environnement concerne tous les Tchadiens. En effet, toutes les richesses proviennent du sol. Il n’y a point de richesses sans la terre. De la genèse de l’humanité jusqu’à nos jours, l’homme tire l’essentiel des ressources pour sa survie du sol. Ignorer la question de la protection de l’environnement, c’est fermer les yeux pour se jeter dans un océan de feu.  Mais protéger l’environnement ne doit pas se limiter à l’interdiction de la coupe des arbres. Les bouteilles, les emballages en plastique et les produits chimiques détruisent deux fois plus l’environnement que la coupe des arbres. L’Etat doit prendre aussi des mesures pour interdire le versement des déchets industriels. Aussi, il faut que l’Etat contrôle les activités des entreprises multinationales sur toute l’étendue du territoire pour s’assurer que de part leurs activités, ces firmes ne détruisent pas l’environnement. Car, l’Organisation des Nations Unies  pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) a déclaré  2015 comme étant l’année internationale des sols, avec comme phrase clé « des sols sains pour une vie saine ».  Cela signifie qu’il n’y a point de vie saine sans les sols sains.

Cependant, les actions du gouvernement en faveur de l’environnement semblent être un coup d’épée dans l’eau. On ne peut pas lutter contre l’environnement en privant le peuple de son droit de se nourrir. Depuis la nuit des temps, les bois ont été les seules sources d’énergie les plus utilisées. Empêcher le peuple de ramasser les bois morts pour cuire ses aliments est une décision irréfléchie. En outre, l’accès au gaz butane est un luxe pour une catégorie de la population. Certains ménages sont contraints d’utiliser les déjections animales mettant ainsi en péril leur santé. Seule la sensibilisation des populations peut jouer efficacement en faveur de l’environnement. Le zèle et conseil ne font pas bon ménage. En privant le peuple d’utiliser le bois de chauffe, on porte atteinte à une catégorie des droits de la personne humaine.

La Rédaction

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