Répression sanglante à Abéché

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Le 24 et 25 janvier 2022, Abéché, la capitale provinciale de l’Ouaddaï, a subi une répression sanglante. C’est à la suite d’une manifestation contre l’intronisation d’un nouveau chef de canton à Bani-Halba, que l’armée a violemment réprimé les manifestants. Au moins quinze manifestants ont été tués, quatre-vingt blessés et deux cent manifestants arrêtés. Certains manifestants sont grièvement blessés et se trouvent entre la vie et la mort. Les réseaux d’internet ont été systématiquement suspendus sur instruction des autorités.

Selon les informations qui nous sont parvenues, peu avant la restriction des réseaux téléphoniques, les manifestants brûlaient des pneus pour exprimer leur ras-le bol. Les forces de l’ordre ont fait usage des balles réelles pour disperser les manifestants.

Cette manifestation pacifique avait pour but  de demander l’annulation du décret de nomination du  chef de canton de Bani Halba.

Les associations de défense des droits humains, les partis politiques ont vivement condamné cette répression. Le Barreau du Tchad, par la voix de son président, a affirmé qu’il se constituera en partie civile pour porter plainte contre l’Etat tchadien auprès des institutions internationales. Le Collectif des associations de défense des droits humains (Adh) demande au gouvernement d’arrêter les auteurs de ce crime afin qu’ils soient jugés conformément à la loi.

Pendant ce moment crucial où le Comité militaire de transition œuvre pour le dialogue national inclusif, l’Etat doit dire non à l’impunité. Tous les auteurs de ce crime, quelle que soit leur position dans le cercle de commandement, doivent être arrêtés et jugés conformément à la loi.

Serge Toidom

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