Dans le cadre de ses activités, l’Association Tchadienne pour la Promotion et la Défense des Droits de l’Homme (ATPDH) a organisé du 17 au 25 janvier 2022, une formation à l’attention de ses nouveaux militants des sections du Nord. La mission a commencé les séances de travail par la section de Bol, ensuite elle s’est rendue à la section de Mongo et Abéché. La mission était composée de trois membres du Secrétariat Exécutif de l’ATPDH : Mekon Yodonloum Marc, le responsable de programmes, Abdoulaye Djibrine, coordonnateur de l’Observatoire et Kolwe Abraham, le gestionnaire.
L’objectif de cette mission est double : former les nouveaux membres sur les notions générales des droits de l’homme et initier les militants aux techniques de budgétisation, de rapportage et de justification.
Le premier thème intitulé : « les notions générales des droits de l’homme a été présenté par M. Abdoulaye Djibrine. D’entrée de jeu, l’orateur a défini les droits comme : « les principes fondamentaux, essentiels sans lesquels la personne humaine ne peut vivre dans la dignité en tant qu’être humain ». La dignité est le mot clé des droits de l’homme. La dignité est le respect accordé à une personne. Ce respect a plusieurs aspects et fait appelle directement à la protection de l’individu par lui-même et par l’Etat ou les pouvoirs publics.
En effet, le respect de ces droits humains permet à l’individu et à la communauté de se développer pleinement. Car les droits humains sont les fondements, la source de la liberté, de la justice et de la paix.
Après la définition des droits de l’homme, l’intervenant a fait l’historique succinct des droits de l’homme. L’animateur a cité entre autres, la Charte des Nations-Unies et la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme adopté le 10 décembre 1948, la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples, etc.
Ensuite, M. Abdoulaye a indiqué que les droits de l’homme sont classés par catégorie : les droits civiques et politiques, les droits économiques, sociaux et culturels puis le droit de l’environnement et le droit du développement.
L’orateur a mis l’accent sur les mécanismes de protection des droits de l’homme. Ainsi les conventions internationales, les traités, les Pactes internationaux sur les droits de l’homme et les lois nationales tels que le code pénal, le code de procédure pénale et la constitution qui consacrent le respect des droits de l’homme comme principe de gouvernance.
Dans son intervention, l’orateur a touché tous les instruments nationaux et internationaux qui consacrent le respect des droits humains.
Après ce thème, M. Mekon Yodonloum a échangé avec les participants sur l’ensemble des règles minima des Nations unies pour le traitement des détenus appelées règles minima Nelson Mandela.
Le groupe d’experts a recommandé lors de la quatrième réunion que le nom des règles Nelson Mandela soit donné à l’ensemble des règles minima révisées en hommage au célèbre prisonnier et ancien président sud-africain. En effet, Nelson Mandela était détenu de 1964 à 1991. Il a passé 27 ans en prison par ce qu’il luttait contre l’apartheid instauré par le gouvernement raciste blanc qui prônait la suprématie des Blancs sur les Noirs.
Le 18 juillet, journée internationale Nelson Mandela est recommandé pour servir à :
– Promouvoir l’amélioration des conditions de détention humaines ;
– Sensibiliser l’opinion au fait que les détenus continuent de faire partie de la société ;
– Et enfin, reconnaître l’importance particulière du travail social accompli par le personnel pénitentiaire.
Les règles minima pour le traitement des détenus recommande:
-Le respect de la dignité du détenu ;
-Interdiction de la torture et toutes formes de mauvais traitements et la protection des prisonniers de ces actes
-Puis assurer à tout moment la sureté et la sécurité des prisonniers, du personnel et des prestataires de services.
Les prisonniers ont des droits et devoirs. Ils doivent avoir la visite de leurs proches et être soignés et nourris. Ils doivent respecter le règlement des lieux de leur détention.
Les règles minima ont pour objectif d’améliorer les conditions de détention des prisonniers afin que ces conditions soient humaines.
Ce thème est très important pour les défenseurs des droits humains qui visitent régulièrement les lieux de détention. Ils doivent vérifier que les conditions de détention répondent aux normes des règles minima Nelson Mandela.
Après ce thème, M. Kolwe Abraham a entretenu les membres des différentes sections ATPDH du Nord sur la technique de budgétisation, de rapportage et la justification.
Il faut noter que cette même formation a été organisée dans les différentes sections du sud en décembre 2021.
François Kété
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