A cœur ouvert

Classé dans : Uncategorized | 0

Le directeur de l’école coranique Abou Moussa Al-Ashari M. Oumar Sanda nous a reçu au sein de son école. Il nous parle de ses projets d’avenir et ses difficultés.

L’école coranique Abou Moussa Al-Ashari est créée en 2011 et compte 550 élèves et 25 enseignants. Sur les 550 élèves, 90 sont internés. Ces enfants sont venus hors de N’Djamena. C’est pourquoi ils sont lont logés au sein de l’établissement.
Quelles sont les disciplines que vous enseignez à ces enfants ?
Pour le moment, notre enseignement se limite à l’apprentissage du Coran. Nous apprenons à ces enfants à maitriser le livre saint et nous leur enseignons aussi la morale et le savoir-vivre pour qu’ils soient responsables dans leur famille respective. Nous voulons enseigner aussi d’autres disciplines tels que la science, les mathématiques, le français, l’anglais… Mais nous sommes limités par les moyens. Si nous pouvons avoir une aide extérieure, nous pouvons faire un enseignement pluri-disciplinaire. Cela aidera beaucoup les élèves à faire soit carrière dans l’enseignement ou dans d’autres domaines tels que l’ingénierie, l’agriculture ou l’élevage.
Vous prenez en charge quatre vingt dix enfants. Comment arrivez-vous à les nourrir ?
Les parents nous aident à la prise en charge de ces enfants mais cette aide reste insignifiante par rapport au besoin des enfants. Ces enfants mangent dix coros de riz par jour. Nous nous battons au quotidien pour qu’ils ne dorment pas affamés. Nous ne recevons aucune aide de l’extérieur pour leur prise en charge .
Le manque de moyens financier constitue l’une des difficultés qui freinent le bon fonctionnement de votre école, comment feriez-vous pour trouver la solution à ces difficultés?
Nous demandons aux bonnes volontés de nous venir en aide afin que nous puissions transformer cette école en un centre de formation digne de nom. Nous ne voulons pas seulement limiter notre travail à la formation dogmatique mais nous voulons que ces enfants puissent compléter leur apprentissage avec d’autres connaissances dans le domaine scientifique ou littéraire et être en mesurer de mener une activité professionnelle.
Etes-vous en partenariat avec une organisation ?
Nous ne savons comment faire pour trouver un partenaire financier. Le seul partenaire technique que nous avons est l’ATPDH qui est une association des droits de l’Homme.
Depuis combien d’années votre école collabore avec l’Association tchadienne pour la promotion et la défense des droits de l’Homme (ATPDH) ?
Nous collaborons avec l’ATPDH depuis trois ans. Cette collaboration nous a ouvert les yeux en matière de protection et de respect des droits de l’enfant. Nous essayons, grâce à cette collaboration de traduire dans les faits les connaissances acquises en matière des droits de l’Homme.
Quels sont les projets qui vous tiennent à cœur ?
Nous voulons faire de cette école une école moderne de référence où les enfants peuvent apprendre la lecture du Saint Coran, sa mémorisation et aussi des matières scientifiques telles que la les mathématiques, les sciences physiques et bien d’autres. beaucoup de choses pour leur intégration dans la vie active. Nous voulons, si les moyens nous permettent, nous envisageons d’amenager des salles des classes qui répondent aux normes pour l’encadrement des enfants. Nous volons aussi aussi mettre en place une bibliothèque et une infirmerie pour les besoins immédiats des apprenants et leurs encadreurs.
Propos recueillis par
Bakari Oumarou

Laisser un commentaire