Hommage aux enfants africains victimes des violences

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A l’occasion de la journée du 16 juin dédiée à l’Enfant africain, en l’honneur des enfants sud africains tombés sous les balles de l’apartheid le 16 juin 1976, la Troupe théâtrale René Cassin (TTRC) de l’Association Tchadienne pour la Promotion et la Défense des Droits de l’Homme s’est produite à l’espace vert d’Abena non loin de l’ancien cimetière. Thème: «droits de l’enfant».

Le spectacle s’ouvre sur une scène qui met en exergue la maltraitance infligée aux enfants. Ousssoumri, une jeune fille âgée de 14 ans vit avec sa tante paternelle qui l’a fait venir du village. Oussoumri se lève à 3h30 chaque jour pour faire la vaisselle, préparer le petit déjeûner,  servir de l’eau pour se laver à sa tante et son mari. Pas question d’aller à l’école. Elle doit répéter les mêmes gestes tous les jours. Elle n’a pas le droit de jouer avec ses amies. Elle doit accomplir plusieurs tâches à la fois. Désorientée par les appels répétés de sa tante et son mari, elle ne sait à quel saint se vouer. Comble de malheur, pour un oui ou un non, elle est copieusement fouettée. Les yeux larmoyants, elle exécute les tâches sans un petit temps de repos, comme si elle était une esclave. Les enfants de sa tante ne font rien. Ils vont à l’école et à leur retour, allument la télé et regardent leurs chaînes préférées. Amina, une quinquagénaire, voisine de la tante d’Oussoumri   essaie de prodiguer de conseils, sur les droits des enfants. Celle-ci lui dit : « occupe-toi de ton foyer. Cette enfant est la fille de mon grand frère et je peux faire ce que je peux avec elle. » Devant ce refus d’écouter, Amina quitte la maison de sa voisine sur la pointe de pieds. Quelques jours plus tard, le mari de la tante d’Oussoumri profite de l’absence de son épouse pour violer la petite. Alertée par les pleurs, une voisine informe les défenseurs des droits humains. Deux membres d’une association de défense des droits humains descendent sur les lieux et trouvent la petite baignant dans le sang. Sans tarder, ils saisissent le poste de police le plus proche. Deux agents de la police arrivent immédiatement sur les lieux. Après avoir constaté les faits, l’auteur du viol est arrêté. La petite Oussoumri est envoyée à l’hôpital pour les soins. L’auteur de viol est gardé à vue. L’Officier de la police judiciaire établit le procès verbal et accompagné d’un certificat médical de la victime et envoie le dossierau procureur. Le mari de la tente de Oussoumri est jugé et condamné à une lourde peine.

La Troupe Théâtrale René Cassin voudrait, à travers cette pièce, attirer l’attention des décideurs politiques, leaders religieux et parents sur les droits de l’enfant. Malheureusement, comme vous pouvez constater sur la photo, un jeune garçon d’environ  10 ans portant un plateau contenant des plantes médicinales destinées à la vente est en train de regarder le spectacle. Cette image symbolise la maltraitance d’enfants au Tchad et dans le monde.

B.O

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