La protection des droits de la femme, un devoir citoyen

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A l’occasion de la journée internationale de la femme, l’Association Tchadienne pour la Promotion et la Défense des Droits de l’Homme (ATPDH) à travers la Commission Droits de la Femme (CDF) a organisé une causerie éducative à l’attention des filles du Lycée féminin le samedi 07 mars 2020 au siège de  l’association au quartier Moursal dans le 6ème arrondissement municipal de N’Djamena.

E n effet, l’ATPDH, à travers la CDF, vulgarise les droits des  femmes afin que celles-ci puissent connaitre leurs droits.

Thème : « Convention sur l’élimination de toutes formes de discriminations à l’égard des femmes et le Protocole additif à la Charte Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples relatifs aux droits de la femme »

D’entrée de jeu, l’orateur, M. Abdoulaye Djibrine, coordonateur de l’observatoire a indiqué que les droits de la femme font partie des droits humains. Les droits de la femme sont juridiquement garantis par les instruments internationaux et nationaux qui protègent les individus et les groupes contre les actes qui vont à l’encontre des libertés fondamentales et de la dignité humaine.

Pour M. Abdoulaye Djibrine, le 08 mars n’est pas une journée pour festoyer, mais pour réfléchir sur les conditions de la femme d’une manière générale. Car la femme fait l’objet de discrimination depuis la nuit des temps. C’est pourquoi les Etats membres de l’Organisation des Nations-Unies se sont engagés à promulguer, prévoir et protéger les droits de la femme en toute circonstance.

La discrimination, comme l’a définie l’orateur, « c’est un traitement illégal et défavorable appliqué à certaines personnes en raison notamment de leur origine, de leur nom, de leur sexe, de leur apparence physique ou de leur appartenance à un mouvement philosophique, syndical ou politique. ».

Situation de la femme tchadienne

Le Tchad fait partie de la Communauté internationale et ayant ratifié plusieurs instruments de protection des droits, le constat actuel est que les droits de la femme sont violés au quotidien. Pour exemple, pour le seul mois de février, deux femmes ont été violées avant d’être assassinées et une fillette de onze ans est violée au début du mois de mars. A cela, s’ajoute une longue liste des femmes torturées, violentées, abandonnées …

Les femmes tchadiennes sont exploitées dans les travaux domestiques ou victimes de mariage précoce et forcés.

Cette situation doit interpeller tout un chacun et surtout les décideurs politiques.

Pourtant si l’on se réfère aux instruments juridiques internationaux et nationaux tels que la Déclaration universelle des Droits de l’Homme (DUDH)  de 1948, le Protocole facultatif à la Charte africaine des Droits des femmes et des peuples ; la Constitution de la IVè République posent le principe de l’égalité de sexe.  Plus encore, au Tchad, l’Ordonnance N° 12/PR/2016 instituant la parité dans les fonctions nominatives et électives en République du Tchad…

L’Etat tchadien est membre de l’ONU et a ratifié la Convention sur l’élimination de toutes  formes de discrimination à l’égard de la Femme et le Protocole à la Charte Africaine des Droits de l’Homme et des peuples relatif aux Droits de la Femme, mais la mise en œuvre de ces instruments juridiques n’est pas effective. Le gouvernement doit traduire dans les faits tous ces instruments.

Notons également la Loi 029 portant interdiction,

Quand une femme porte la grossesse, elle doit bénéficier des soins et faire la consultation prénatale afin que sa santé et celle du bébé soient garanties. C’est dans le but de protéger la femme que le gouvernement tchadien a adopté notamment la loi 029/PR/2015 portant interdiction du mariage d’enfants

La loi 029/PR/2015 portant interdiction du mariage d’enfants.

Après la présentation du thème par le coordonateur de l’Observatoire, les participantes ont échangé avec les membres de la Commission Droits de la Femme (CDF). Au regard de tous ces textes juridiques, les droits de la femme doivent être respectés quelque soit les circonstances dans lesquelles elles s’y trouvent.

Au total, vingt deux  filles du Lycée féminin ont pris part à cette causerie éducative.

                                                                                                                                         Mahamat Saleh

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